Historique de Cevenord

L’age d’or

C’est en 1826 qu’une première unsine de fer fut créer sur Bessèges à l’emplacement de Cevenord. Monsieur Augustin Grangier y adjoint 2 hauts fourneaux, une finerie afin de produire des métaux de qualités avec le minerai venant des environs ainsi que le charbon extrait sur place et dans les alentours. La population à une croissance démesurée. La crue de 1835 met à bat tous les travaux ! c’est une catastrophe pour la société. En 1836, a eu lieu la première coulée ! un exploit en cette période pré-industrielle. Le lieu est géré par la société Leclerc de Pranghe et Cie. en 1839, elle est reprise par Pierre Wilmar et Cie. Elle est rebaptisé Société des Fonderies et Forges de Bessèges et fait partie du groupe Société des Mines et Hauts Fourneaux de Robiac et Bessèges. Cockerill entreprit alors l’établissement actuel qui devint en 1842 la propriété d’une société anonyme. En 1846, afin de faire face à la demande croissante en fer et métaux, le site se dote de 2 autres hauts fourneaux. Dès 1850 la société s’intègre dans la nouvelle Cie des Fonderies et Forges de la Loire et de l’Ardèche qui deviendra en 1863 la Société de Terrenoire, La Voulte et Bessèges.

Dès 1850, Le hameau de Béou Cèze devient Besseges en divisant les communes de Gagnières, Foussignargues, Bordezac et Robiac. Sa population ne cessera de croitre… la mine, les aciéries amènent beaucoup de monde dans la vallée.

En 1863, Une nouvelle extension avec développement de 2 aciéries Martin puis Bessemer et de 75 fours à coke.

Les usines métallurgiques du Gard ont fabriqué, en 1878, 98 267 tonnes de fonte au coke, 19 497 tonnes de fers à la houille, 1 394 tonnes de rails, et 37 441 tonnes d’acier »

Une “route poudreuse” mène de Bessèges et longe la Cèze souillée par les usines et court à grand bruit sur les graviers du lit de la rivère. Un pont franchit la rivière et donne accès dans la rue commerçante constituant la ville de Bessèges. Voie sans caractère, aux maisons plates et noircies par la fumée à l’époque. cette noirceure étant dûe à l’accumulation de suie provenant de la mines et des usines pouvant aller jusqu’à provoquer des nuages saturant la vallée et affaiblissant les rayons du soleil.

Les forges et fonderies de la ville consomment une grande partie du charbon extrait dans les mines très importantes de Bessèges. Le charbon est transformé en coke dans des fours dont la fumée se mêle à celle des hauts fourneaux et des cheminées.

Les puits de mine si situe sur les deux rives de la Cèze et sont bordé par des rangées de maisons ouvrières. En amont, rive gauche, où la montagne dont les pentes plus douces permettent de construire une ligne de maisons s’étendant encore sur près de deux kilomètres. Bessèges compte plus de 9 000 habitants autour des forges et des mines.

Bessèges est une ville toute moderne, devant son existence à l’extraction et la transformation de la houille et du fer. Au-dessus de la zone des fumées et de la suie, le paysage reprend ses couleurs et sa beauté. Des vergers, des prairies et des jardins superbes couvrent les terres rouges des collines. Par-dessus celles-ci on voit, au loin, monter les fumées des mines de charbon dans la vallée de Gagnères.

Le déclin

En 1891, la faillite de la Société de Terrenoire sonne le début des ennuis pour Bessèges. Elle sera reprise par la Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d’Alais qui exploite l’usine de Tamaris (Alès) . Pendant la première guerre mondiale, la région fut très sollicité par l’effort de guerre afin de fournir le charbon et le fer nécéssaire pour alimenter la machine de guerre. Un regain d’activité reprend. La région participe au maximum pour fournir la france en matières premières.

Cependant, Quelques années plus tard, la fermeture des hauts fourneaux vers 1925 sonne le glas des acieries. La reconstruction des ateliers autour de 1930 puis de 1950 afin de détailler l’acier . La forge se spécialise aussi dans des productions particulières comme les tubes confiés à une société spécialisée dite des Tubes de Bessèges, puis Vallourec, et enfin Hélitub.

En 1972, un barrage est construit à Sénéchas afin de limiter l’impact des crues de la Cèze sur le bassin et les villes en aval dont Besseges, Saint Ambroix font parties entre autre

En 1988, l’exploitation et la transformation de fer s’arrête totalement. C’est la fin d’Hélitub.

Les lieux sont repris par et implantation de petites industries relais comme la Somec (Société Mécanique des Cévennes) et A.I. Industries (électronique) afin de produire des batteries pour onduleurs.

Cependant, les lieux sont, de nouveau, vides pendant des années. Proie du vandalisme et de l’occupation illégale. C’est le déclin. Bessèges se vide de sa population pour arriver à 2 835 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 11 404 habitants en 1881.

En juillet 2018, un couple unissant une cévenole bességeoise et un nordiste, crée une SCI et rachète l’ensemble et le renomme CEVENORD. Dans un premier temps, ils loue du stockage. Mais, très vite, des entreprises sont intéréssées pour s’installer. Hervé et Noëlle Commence par déblayer les décombres laissés par des années d’inactivités. Ils remettent en service l’énorme pont roulant leur permettant de faciliter le travail en dessous. Des nouvelles huisseries sont changés au niveaux des anciens bureaux.

La Naissance de la pépinière fut contrarié par l’arrivée de la pandémie mondiale mais, malgré cela, en 2 ans, plus de 20 entreprises se sont installés et prospèrent. Une forge à même était réinstallé ! certes, c’est une forge artisanale mais cela redonne vie à ce lieu si symbolique et emprunt d’histoire.

Le futur !

Cevenord voudrait se développer et accueillir encore plus d’entreprises. Pour cela des travaux d’envergures sont à l’étude. Pour 2022, une centrale solaire sera installé sur le toit des bâtiments. La fibre vient d’y être installé. C’est la 21ème siècle qui entrouve les portes vers un futurs plus radieux…

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